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Commençons à la base:

 

Comment le cerveau traduit-il les informations visuelles? 

 

L'œil qui perçoit les informations visuelles doit les transmettre au cerveau pour que celui-ci les interprète. Au sein de la rétine, ce sont des photorécepteurs connectés à des neurones qui forment les fibre optiques. Ces nerfs optiques sont chargés d'acheminer un message nerveux électrique jusqu'au cerveau. Ces nerfs se croisent sur le chemin jusqu'au cerveau, c'est pourquoi la partie gauche du champ visuel est perçue par l'hémisphère droit et vice versa.

Les messages nerveux qui proviennent des yeux arrivent ensuite dans une zone du cerveau qui s'occupe de la vision: le cortex visuel primaire, situé à l'arrière de la tête. Une lésion à cette endroit entraînerait un trouble de la vision. Mais cette zone n'est pas capable d'assurer la perception visuelle à elle seule, c'est pour cela que sept autres aires cérébrales, plus ou moins actives selon le paysage observé par le sujet, sont présentes.

Aires V1 et V2: zones de vision des contours

 

Aire V3: Des recherches sont toujours en cours pour déterminer son rôle.

 

Aire V4: zone de perception des couleurs

 

Aire V5: zone de perception des mouvements

Il existe actuellement chez l’Homme dans l’organisme trois types de cerveau apparus au cours de l’évolution des espèces:

 

-Le cerveau reptilien, le plus ancien, il existe depuis 400 millions d’années.

-Le cerveau limbique, il est apparu avec les mammifères il y a environ 200 millions d’années.

-Le cerveau néocortex, apparu il y a 3,6 millions d’années avec les australopithèques.

Les stimuli

Un stimulus est un changement de l’environnement qui détermine une sensation perceptible grâce à des réactions chez un organisme vivant.  

 

Il existe différents types de stimuli, ils sont liés à des phénomènes extérieurs; à ces stimuli répondent des récepteurs sensoriels :  

  • les photorécepteurs répondent à des changements de luminosité

  • les chimio-récepteurs répondent aux stimuli chimiques

  • les mecano-récepteurs répondent aux déformations de la peau

  • les barorécepteurs répondent à la pression

  • les proprio-récepteurs répondent à la position du corps et à son l’équilibre  ( gravité terrestre )

  • les nocirécepteurs répondent à la sensation de douleur

  • les hydrorécepteurs répondent aux changements d’humidité

  • les tonorécepteurs aux vibrations

Le système sensoriel

 

Le système sensoriel fait parti du système nerveux responsable des sensations. Chaque système sensoriel répond à un stimulus particulier qui réceptionne à l’aide des récepteurs périphériques ou cellules sensorielles. (sensoriel : tout ce qui vient des sens).  

 

Chaque récepteur sensoriel reçoit les informations à l’aide des différents sens : vision, goût, odorat, toucher, l’ouïe. Ensuite, ces récepteurs envoient au cerveau des messages nerveux dits électriques (neurotransmetteurs) afin d’interpréter mentalement les sensations reçues.  

 

Exemple : la lumière stimule les photorécepteurs situés au niveau de la rétine (cônes et bâtonnets), qui envoie un message nerveux électrique, alors conduit par les neurones bipolaires, puis les neurones ganglionnaires, jusqu'à arriver au nerf optique qui est constitué d'une chaîne de neurones, qui transmet le message à la zone du cortex correspondante, en l'occurrence le cortex visuel primaire.

 

Le message nerveux électrique transite d'un neurone à un autre en franchissant les zones de connexion appelées synapses. Au niveau des ces synapses, la transmission du message nerveux électrique est assurée par l'intermédiaire de substances chimiques appelées des neurotransmetteurs. L'arrivée d'un message nerveux électrique provoque la libération de molécules de neurotransmetteurs dans la fente synaptique ( zone entre les deux neurones). Ces substances, comme la sérotonine, se fixent sur des récepteurs spécifiques situés sur la membrane du neurone post-synaptique. Cette fixation va permettre au nouveau neurone de générer un nouveau message nerveux de nature électrique .  

 

Cette partie du système sensoriel intervient dans la manipulation chimique, avec l'utilisation de certaines molécules qui renforcent ou diminuent l'action du neurotransmetteur. Dans le cadre du système visuel, cela entraîne des hallucinations. 

Présentation des différents cerveaux

A) Le cerveau reptilien

 

C'est le cerveau ancestral: il régule les fonctions vitales : respiration, rythme cardiaque, tension artérielle, boire, manger, se reproduire ou encore l'instinct de survie. Les humains ne sont pas les seuls à possèder ce cerveau. Chez l’humain, il se trouve au niveau du tronc cérébral et du cervelet. C’est la partie la mieux protégée du cerveau. C’est lorsque ce cerveau prend le dessus que l’on observe des comportements imprévisibles et irrationnels. Il est fiable mais a tendance à être rigide et compulsif. Il se forme dans les 15 premiers mois chez l’enfant.  

 

B) Le cerveau limbique

 

Le terme apparaît dans les années 1870 avec le neurologue Paul Broca. Il se situe au niveau du lobe limbique (zone corticale) des noyaux limbiques.  

  • Corps calleux : hypothalamus hippocampe. Ces régions sont responsables des émotions, de la mémoire. 

 

Il évalue les situations et envoie un message adapté : production d’hormones, mécanisme de réflexes corporels. Il conserve les souvenirs et les associe aux émotions. C’est le siège de nos jugements de valeurs souvent inconscients qui exercent une grande influence sur notre comportement. Il se forme entre 15 mois et 4 ans chez l'Homme. 

 

 

C) Le néocortex 

 

Il se trouve dans nos deux hémisphères cérébraux: l'hémisphère droit traite les informations qui relèvent de la logique et du rationnel. L'hémisphère gauche traite de tout ce qui est considéré comme intuitif et imaginatif, grâce à lui, nous avons les capacités de langage, de pensée abstraite, l'imagination ainsi que la conscience. Il a des capacités d'apprentissage presque inépuisables, ce qui permet le développement de la culture. Il représente environ 80% de notre volume cérébral. Il analyse, anticipe et prend des décisions telles qu'un théorème de mathématiques, l'orthographe d'un mot ou encore un reflexe de joueur de tennis. Il se forme en général de 4 à 9 ans.

La manipulation va jouer sur les variations d'activations de ces différents zones en utilisant ces trois systèmes :

 

- Le manipulateur utilise les souvenirs et les émotions du manipulé pour arriver à ses fins.

 

- Le manipulateur utilise les sens du manipulé , en impliquant un stimulus , tel que la vision d'une bouteille de Coca-Cola. Les récepteurs sensoriels s'activent, rappelant le souvenir de la saveur, et envoient un message au cerveau , par l'intermédiaire des neurones et des neurotransmetteurs. Ici, les photorécepteurs s'activent. Ces messages sont traités dans une zone du cerveau liée à ce type de stimuli, telle que le cortex visuel primaire. Une fois les messages traités, ils sont envoyés à l'aide de neurones à la zone du cortex pré-moteur qui rassemble les informations et les synthétise afin de concevoir l'ensemble d'un comportement, dans l'exemple cela correspond à l'achat du produit. Par exemple, le sujet assimile la boisson à un plaisir en impliquant la mémoire, ce qui va l'amener à acheter le produit. L'information correspondante au comportement est envoyée à la zone préfrontale du cerveau, qui ajoute à cela tous les messages affectifs et intellectuels . Une fois toutes les informations prises en compte, un message sera envoyé au cortex moteur, qui attribuera le comportement décidé aux organes associés.

 

Dans l'exemple ci dessus, si l'individu manque d'argent pour acheter le produit alors le cortex moteur prendra en compte cette nouvelle information, ce qui empêchera le manipulé de pouvoir assouvir son besoin.

 

 

D) Le rôle des noyaux gris centraux :

 

 

Ce sont les noyaux gris centraux, qui exécutent, façonnent et apprennent tous nos mouvements, c'est-à-dire les mouvements automatiques, ce qu'on fait sans en avoir conscience. 

Les noyaux gris centraux reçoivent les messages liés à l'environnement. Ils les affinent et les renvoient clarifiés au cortex exécutif qui produit le comportement souhaité, adapté à la situation de l'individu. 

 

Exemple: Un bébé lorsqu'il apprend à marcher pense à ce qu'il fait; au fur et à mesure de ses tentatives, il le fait de façon automatique. C'est pour cela que l'on apprend par essais et par erreurs. 

 

Cependant, ces noyaux sont en perpétuelle interaction avec le système limbique et néocortex, c'est pour cela qu'ils traitent en plus des comportements automatiques, des raisonnements intellectuels et émotionnels de façon automatique. 

 

Lorsqu'un sujet est manipulé psychologiquement, les noyaux gris centraux vont s'activer ce qui amène une manipulation longue, mais une fois que l'individu aura assimilé le mouvement, elle sera très efficace. 

 

Par exemple, la sortie du cadre d'une secte est  très complexe, cela est dû aux noyaux gris centraux. L'impression de se sentir dans notre famille implique le côté émotionnel des noyaux gris centraux. Donc après l'assimilation automatique de ces personnes comme des membres proches, il devient très difficile d'oublier les liens qui les unissent.  

La coexistence des différents cerveaux permet à l'homme de réfléchir, ressentir et de survivre en même temps.

Cependant, la théorie veut que dans une situation où l'émotion est trop forte, il devient impossible à l'être de réfléchir de façon construite et logique. Dans une relation, lorsque la passion est importante, l'être ne réfléchira que dans le but de répondre à ses émotions et ses besoins, il ne fait plus appel à la logique de la situation.

 

De plus, dans une situation où les instincts primaires tels que la survie sont mis en jeu, l'Homme ne répondra qu'à cet instinct. Par exemple, si un homme est dans une situation périlleuse, il aura pour instinct de fuir ou de se battre afin de survivre.

 

Il est difficile de diminuer volontairement l'activation du cerveau reptilien. Dans la théorie du cerveau triunique établie dans les années 1870 par Paul Mac Lean, il a démontré qu'il existe une hiérarchie entre les cerveaux qui implique la nécessité du cerveau reptilien, puis en deuxième position le cerveau limbique et la partie du cerveau la plus perfectionnée: le néo-cortex qui réagit moins bien face aux situations difficiles.

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